Rehausser un mur en parpaing existant méthodes, coûts et réglementations

Rehausser un mur en parpaing existant est une solution courante en construction et en rénovation pour améliorer la sécurité, l’intimité et l’esthétique d’un jardin ou d’une maison. Cependant, ce projet nécessite une bonne planification, le respect des réglementations locales et l’utilisation de matériaux adaptés. Ce guide détaillé vous aidera à comprendre les techniques, les coûts et les démarches administratives associées.

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Pourquoi rehausser un mur en parpaing existant?

Les raisons pour rehausser un mur en parpaing sont nombreuses :

  • Sécurité accrue : empêche les intrusions et renforce la protection de la propriété.

  • Amélioration de l’intimité : réduit les vis-à-vis et crée un espace plus isolé.

  • Protection contre le vent et le bruit : notamment en zone urbaine ou exposée aux intempéries.

  • Ajout d’une structure décorative : possibilité d’intégrer un bardage, un mur végétalisé ou une clôture en complément.

  • Augmentation de la valeur du bien : un mur plus haut améliore l’esthétique et l’attrait global de la propriété.

  • Délimitation plus marquée : séparation claire entre deux espaces, notamment dans le cadre de copropriétés ou de terrains mitoyens.

Réglementation et autorisations nécessaires

Avant de commencer les travaux, il est essentiel de vérifier les règles locales en matière d’urbanisme.

Quelles sont les démarches administratives ?

  • Déclaration préalable de travaux : nécessaire si la surélévation dépasse 2 mètres de hauteur.

  • Permis de construire : obligatoire pour les murs dépassant 3 mètres selon les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme).

  • Respect des distances avec les voisins : selon le Code de l’Urbanisme, une distance minimale peut être imposée.

  • Demande d’autorisation en copropriété : si le mur est mitoyen ou en zone partagée.

  • Consultation du cadastre : permet de vérifier les limites exactes de votre terrain et d’éviter les litiges.

  • Conformité avec le Plan Local d’Urbanisme (PLU) : certaines communes imposent des restrictions sur les matériaux et la hauteur des murs.

Les différentes techniques pour rehausser un mur en parpaing existant

Il existe plusieurs méthodes pour augmenter la hauteur d’un mur en parpaing, chacune avec ses avantages et ses contraintes.

1. Ajout de rangées de parpaings

Ajout de rangées de parpaings

Cette méthode consiste à sceller de nouveaux rangs de parpaings sur le mur existant pour le rehausser de manière homogène et durable.

Matériaux nécessaires :

  • Parpaings de même dimension que le mur initial.
  • Mortier de maçonnerie.
  • Treillis et fers à béton pour renforcer la structure.
  • Adjuvants pour améliorer l’adhérence du mortier.
  • Niveau à bulle et fil à plomb pour garantir l’alignement.

Étapes détaillées :

Préparation du mur existant :
  • Vérifier la solidité du mur et s’assurer qu’il peut supporter le poids supplémentaire.
  • Nettoyer la surface pour garantir une bonne adhérence du mortier.
Mise en place des fers à béton :
  • Insérer des fers verticaux dans les joints du mur existant.
  • Fixer un chaînage horizontal pour assurer la cohésion des nouveaux rangs.
Application du mortier :
  • Étaler une couche de mortier sur le sommet du mur.
Pose des nouveaux parpaings :
  • Placer les blocs en respectant l’alignement et l’aplomb.
  • Vérifier l’horizontalité avec un niveau à bulle à chaque rang.
Renforcement de la structure :
  • Ajouter du mortier entre les joints pour renforcer la liaison.
  • Insérer des fers tous les deux à trois rangs.
Finition :
  • Laisser sécher plusieurs jours avant d’appliquer un enduit ou une peinture protectrice.

2. Installation d’une clôture ou d’un brise-vue sur le mur

Installation d’une clôture ou d’un brise-vue sur le mur

Si le mur ne peut pas supporter un rehaussement en parpaings, l’ajout d’une structure légère est une alternative pratique et esthétique.

Options disponibles :

  • Panneaux en bois ou composite : aspect chaleureux et naturel.
  • Clôture en aluminium ou PVC : résistante aux intempéries et nécessitant peu d’entretien.
  • Mur végétalisé (treillis et plantes grimpantes) : solution écologique et décorative.
  • Barrières en métal forgé : adaptées aux styles contemporains et classiques.

Étapes détaillées :

Préparation du mur :
  • Vérifier la solidité du mur.
  • Percer le sommet pour installer les supports.
Fixation des poteaux :
  • Insérer des chevilles et vis adaptées.
  • Vérifier l’aplomb et la stabilité des poteaux.
Installation de la clôture ou du brise-vue :
  • Fixer les panneaux solidement sur les poteaux.
  • S’assurer que la structure est bien alignée.
Protection et finition :
  • Appliquer un traitement hydrofuge sur le mur.
  • Vérifier la stabilité et effectuer les ajustements nécessaires.

3. Ajout d’un muret en gabions

Ajout d’un muret en gabions

Les gabions sont des cages métalliques remplies de pierres, posées sur le mur existant pour un renforcement esthétique et résistant.

Matériaux nécessaires :

  • Panneaux métalliques de gabion.
  • Pierres naturelles pour le remplissage.
  • Tiges de fixation pour stabiliser la structure.
  • Film géotextile pour limiter l’érosion.

Étapes détaillées :

Préparation du mur :
  • Nettoyer et stabiliser la surface.
  • Vérifier l’aplomb du mur.
Installation des gabions :
  • Assembler les cages métalliques en reliant les panneaux latéraux et les panneaux de base à l’aide de spirales d’assemblage ou de clips spécifiques. Vérifier que chaque connexion est bien serrée afin d’éviter tout mouvement des cages. Positionner les gabions sur le mur en parpaing en s’assurant qu’ils sont bien alignés. Pour renforcer leur stabilité, fixer les gabions avec des tiges métalliques ou des ancrages au mur existant. Veiller à ce que chaque cage soit bien fixée avant de procéder au remplissage.
Remplissage avec des pierres :
  • Disposer les pierres de manière homogène.
  • Placer les plus grosses pierres en bas pour stabiliser la structure.
Fixation et stabilisation :
  • Vérifier l’équilibre et ajuster si nécessaire.
  • Ajouter des renforts métalliques si besoin en insérant des tiges de renforcement dans les angles et au centre des cages de gabion. Ces renforts permettent d’éviter toute déformation sous le poids des pierres et d’assurer une meilleure tenue dans le temps. Il est recommandé d’utiliser des tiges en acier galvanisé ou en inox pour éviter la corrosion. Fixer solidement ces renforts avec des attaches métalliques ou des agrafes adaptées afin qu’ils restent bien en place et répartissent uniformément la charge.

 

Estimation des coûts et budget prévisionnel

Le budget dépend des matériaux et de la technique utilisée. Voici une estimation des coûts moyens pour ce type de travaux de construction :

Méthode

Prix au m² (approx.)

Ajout de parpaings

50 – 120 €

Clôture en bois/PVC

40 – 100 €

Muret en gabions

80 – 200 €

Peinture ou enduit de finition

20 – 50 €

Main-d’œuvre (maçon)

40 – 60 €/h

Pour obtenir un devis précis, il est recommandé de contacter plusieurs professionnels et de comparer les offres en fonction de la complexité du projet et de la localisation de votre maison ou jardin.

Choix des matériaux en fonction du climat

Choix des matériaux en fonction du climat

Le choix des matériaux dépend des conditions climatiques de la région :

  • Climat venteux : privilégier les gabions, qui laissent passer l’air et évitent l’effet de voile sur le mur.
  • Climat humide : utiliser des parpaings hydrofuges et appliquer un enduit imperméable.
  • Climat sec et chaud : choisir des clôtures en bois traité ou en composite, résistantes aux UV et aux variations de température.
  • Zones urbaines exposées à la pollution : opter pour un mur enduit avec une peinture anti-salissures pour un entretien réduit.

Sécurité et bonnes pratiques en maçonnerie

  • Vérifier la solidité du mur existant : un mur fissuré ou affaibli peut nécessiter des renforts.

  • Utiliser des équipements de protection : gants, lunettes et chaussures de sécurité.

  • Respecter les temps de séchage : un mortier mal séché compromet la solidité de l’ensemble.

  • Prévoir un drainage : en cas de mur extérieur, éviter l’accumulation d’eau à la base.

  • Travailler à deux si possible : pour garantir précision et sécurité.

  • Éviter de rehausser un mur trop mince : un mur de faible épaisseur risque de se fissurer.

FAQ : réponses aux questions fréquentes

Combien coûte un devis pour rehausser un mur en parpaing ?

Le prix d’un devis varie entre 100 et 300 €, souvent déductible du montant final si vous engagez l’entreprise de construction.

Peut-on rehausser un mur en parpaing dans un jardin sans autorisation ?

Tout dépend de la hauteur finale du mur. Une déclaration préalable est obligatoire si la hauteur dépasse 2 mètres.

Quel est le prix moyen pour un mur en parpaing surélevé ?

Le coût total dépend du choix des matériaux et de la main-d’œuvre, mais il faut compter entre 50 et 200 €/m².

Comment comparer les devis pour la surélévation d’un mur ?

Il est conseillé de comparer au moins trois devis en examinant les matériaux, le coût de la main-d’œuvre et les garanties proposées.

Quelle est la meilleure solution pour un rehaussement économique ?

L’ajout d’une clôture en PVC ou en bois est souvent la solution la plus abordable et rapide à mettre en place.

 

 

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