Le kiwitier séduit par son feuillage luxuriant et ses fruits riches en vitamines. Facile à cultiver avec quelques règles simples, il apporte une touche exotique au jardin.
Résumé express
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Planter le kiwitier dans un sol riche, bien drainé et exposé au soleil.
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Entretenir la liane avec taille, arrosage régulier et palissage.
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Récolter les kiwis entre octobre et novembre, quand ils sont bien fermes.
Plantation du kiwitier : où et comment procéder ?
Le kiwitier (Actinidia deliciosa) est une liane vigoureuse qui a besoin de place et d’un support solide. On le plante idéalement au printemps ou à l’automne, dans un sol fertile, profond et bien drainé. Une exposition ensoleillée mais abritée du vent est recommandée.
Pour obtenir des fruits, il faut généralement un plant mâle et un plant femelle. Les variétés autofertiles comme ‘Solo’ ou ‘Jenny’ conviennent aux petits jardins.
Préparer le sol et l’emplacement
En matière de sol, le kiwitier préfère une terre riche en humus, fraîche et légèrement acide (pH idéal entre 5,5 et 7). Les sols lourds et argileux peuvent être améliorés avec du sable et du compost, tandis que les sols trop calcaires doivent être amendés pour éviter la chlorose.
Il est recommandé d’installer un système de palissage dès la plantation, car la liane peut atteindre plusieurs mètres. Une tonnelle, une pergola ou des fils de fer tendus entre des poteaux solides permettent de guider la croissance.
Pour découvrir d’autres astuces de culture, vous pouvez aussi consulter notre guide complet sur le jacaranda : où et comment le cultiver ?
Adapter la plantation du kiwitier au climat
Le climat joue aussi un rôle majeur : dans le sud de la France, on privilégiera une plantation à l’automne, tandis que dans les régions plus froides, le printemps est préférable pour éviter le gel des jeunes plants. Enfin, pensez à associer un plant mâle et plusieurs femelles (1 pour 5 à 6 femelles) pour assurer une bonne pollinisation, sauf si vous optez pour des variétés autofertiles comme ‘Jenny’ ou ‘Solo’.
Pollinisation et espacement des plants
Pour que le kiwitier se développe correctement, prévoyez un espacement de 3 à 4 mètres entre chaque pied. Cette distance permet à la liane de s’étendre sans concurrence excessive. Les fleurs, blanches puis jaunâtres, attirent naturellement les abeilles et autres pollinisateurs, essentiels pour une bonne fructification. Installer des plantes mellifères à proximité peut améliorer le rendement.
Côté climat, le kiwitier apprécie les zones tempérées : il aime le soleil, mais tolère une légère ombre partielle en été, ce qui protège ses racines de la chaleur excessive. Pour une famille de quatre personnes, deux à trois pieds femelles et un mâle suffisent pour récolter plusieurs dizaines de kilos de fruits chaque année.
Entretien : taille, arrosage et palissage
Un bon entretien assure une production abondante. Le kiwitier demande :
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Un arrosage régulier en période sèche, sans excès d’eau.
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Un palissage solide pour guider ses longues tiges.
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Une taille annuelle : en hiver, pour équilibrer la charpente ; en été, pour raccourcir les rameaux trop vigoureux.
Une fertilisation organique (compost, fumier bien décomposé) stimule la croissance et la fructification.
La taille du kiwitier
La taille est un point crucial pour stimuler la production de fruits. On distingue trois types de taille :
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La taille de formation : pratiquée les premières années, elle structure la charpente de la plante.
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La taille de fructification : effectuée en hiver, elle vise à raccourcir les rameaux porteurs pour favoriser la mise à fruits.
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La taille en vert (été) : elle consiste à éliminer les pousses trop vigoureuses qui épuisent la plante.
Arrosage et fertilisation
L’arrosage doit rester régulier en été, surtout en période de sécheresse. Un manque d’eau peut réduire la taille des fruits, tandis qu’un excès provoque le jaunissement des feuilles.
Pour nourrir le kiwitier, privilégiez des apports réguliers de compost ou d’engrais organiques riches en potassium et phosphore. Enfin, surveillez l’apparition de maladies comme le botrytis (taches brunes sur les fruits) ou la bactériose (cicatrices sur les tiges), qui peuvent être limitées par une bonne aération du feuillage et un sol bien drainé.
Le paillage est vivement conseillé : il maintient l’humidité du sol en été, limite la pousse des mauvaises herbes et protège les racines du froid en hiver.
Maladies, parasites et protection
Le kiwitier est parfois sujet à certaines maladies :
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Botrytis : taches brunes sur les fruits, favorisées par l’humidité.
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Oïdium : feutrage blanc sur les feuilles, qui ralentit la croissance.
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Bactériose : fissures sur les rameaux.
Pour lutter de manière écologique, aérez régulièrement la plante, arrosez au pied sans mouiller le feuillage et pulvérisez au besoin du soufre ou du cuivre (traitements bio autorisés).
Côté parasites, les cochenilles et pucerons peuvent apparaître : un traitement au savon noir ou au purin d’ortie suffit souvent.
Dans la même logique, découvrez nos conseils pratiques pour reconnaître et traiter les maladies du laurier rose, un autre arbuste méditerranéen souvent présent au jardin.
Un calendrier d’entretien type peut être utile :
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Mars-avril : plantation et taille de formation.
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Mai-juin : arrosage régulier, paillage, suppression des gourmands.
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Juillet-août : taille en vert, apport d’engrais organique.
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Octobre-novembre : récolte, début de la taille de fructification.
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Hiver : taille d’entretien et protection des jeunes plants contre le froid.
Récolte et conservation des kiwis
La récolte intervient en général d’octobre à novembre, avant les premières gelées. Les fruits se cueillent fermes et se conservent ensuite en chambre froide ou à température ambiante.
Astuce : placez-les avec des pommes ou bananes pour accélérer leur mûrissement grâce à l’éthylène dégagé.
Un kiwitier commence généralement à produire après 3 à 4 ans de plantation, mais la pleine production intervient vers 6 à 8 ans. Selon les conditions, un seul pied femelle adulte peut fournir entre 30 et 50 kg de fruits par an.
Pour savoir si les kiwis sont prêts à être récoltés, on peut mesurer leur teneur en sucre (°Brix) : un taux supérieur à 6 indique que la conservation sera optimale. Les fruits se conservent plusieurs semaines en chambre froide (0 à 5 °C), et jusqu’à 4 à 6 mois dans de bonnes conditions. Ils peuvent aussi être transformés en confiture, coulis ou même congelés pour prolonger leur utilisation.
Pour reconnaître un kiwi prêt à être consommé, exercez une légère pression : le fruit doit rester ferme mais céder légèrement sous le doigt. Les kiwis trop fermes mûrissent naturellement en 1 à 2 semaines à température ambiante. Au réfrigérateur, ils se conservent environ deux mois sans perdre leurs qualités nutritionnelles.
Pour prolonger leur utilisation, vous pouvez aussi réaliser des confitures, des jus vitaminés ou même congeler les fruits en tranches. En cuisine, le kiwi apporte une touche acidulée aussi bien dans les desserts que dans les salades ou les plats de viande exotiques.
Les meilleures variétés de kiwis à cultiver au jardin
Il existe plusieurs variétés adaptées à des besoins différents :
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Hayward : le kiwi vert classique, très répandu, à gros fruits savoureux.
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Jenny ou Solo : variétés autofertiles, idéales pour les petits jardins.
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Soreli ou Hort16A : kiwis à chair jaune, plus sucrés et doux.
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Actinidia arguta (kiwi de Sibérie) : appelé aussi mini-kiwi, très rustique, consommable avec la peau.
De plus en plus populaires, les kiwis à chair rouge comme les variétés Hongyang ou Dong Hong séduisent par leur goût très sucré et leur aspect original. Ils restent toutefois plus sensibles au froid et conviennent mieux aux climats doux.
Vos goûts influencent le choix de la variété : le kiwi vert offre une saveur plus acidulée, le jaune un goût doux et sucré, tandis que le rouge se situe entre les deux. Adapter la variété au climat et au sol est essentiel pour garantir une bonne récolte.
Problèmes fréquents et solutions
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Pas de fruits : cela peut venir d’un mauvais couple mâle/femelle, d’une pollinisation insuffisante ou d’une taille inadaptée.
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Feuilles jaunes : signe d’un manque d’azote ou d’un sol trop calcaire.
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Petits fruits : souvent liés à un manque de soleil ou à une fertilisation insuffisante.
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Gelées tardives : elles peuvent détruire les jeunes pousses ; un voile de protection est conseillé au printemps dans les régions froides.
Un autre problème courant est le kiwitier qui pousse vigoureusement mais ne fleurit pas. Cela peut être dû à un excès d’azote dans le sol, qui favorise le feuillage au détriment de la floraison. Réduisez alors les apports trop riches en azote et privilégiez des engrais équilibrés.
En cas de printemps froid ou pluvieux, la pollinisation peut être insuffisante : l’installation de ruches à proximité ou la pollinisation manuelle des fleurs avec un pinceau peut améliorer la fructification.
Origine et bienfaits nutritionnels du kiwi
Le kiwitier vient de Chine, où les cultivateurs le font pousser depuis des siècles. La Nouvelle-Zélande a popularisé le kiwitier au début du XXe siècle, lui donnant le nom “kiwi” en référence à l’oiseau emblématique du pays.
Côté nutrition, le kiwi est une véritable mine de bienfaits :
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Il contient deux fois plus de vitamine C qu’une orange.
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Il est riche en fibres, favorisant la digestion.
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Il apporte des antioxydants bénéfiques pour la santé cardiovasculaire.
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Il a un faible indice glycémique, adapté aux personnes surveillant leur taux de sucre.
Consommer régulièrement des kiwis contribue ainsi à renforcer le système immunitaire et à maintenir une alimentation équilibrée.
FAQ
Faut-il deux kiwitiers pour obtenir des fruits ?
Oui, sauf si vous choisissez une variété autofertile comme ‘Jenny’.
Quelle est la durée de vie d’un kiwitier ?
Un kiwitier bien entretenu peut vivre plus de 30 ans et produire de nombreux fruits.
Peut-on cultiver un kiwitier en pot ?
C’est possible avec une variété compacte, mais il faudra un grand contenant et un palissage solide.
Quelle est la rusticité du kiwitier ?
Le kiwitier supporte jusqu’à -10 °C, mais vous devez protéger les jeunes plants pendant les premières années.
